CLÉMENT MASSY DIPLÔMÉ EN ARCHITECTURE INTÉRIEURE EN 2022

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CLÉMENT MASSY DIPLÔMÉ EN ARCHITECTURE INTÉRIEURE EN 2022
ALUMNI

Clément a 24 ans et a été diplômé en Architecture Intérieure en 2022. Multi-passionné, curieux, polyvalent, cet ancien étudiant, venu à Penninghen un peu par hasard mais pour qui l’architecture intérieure a été une véritable découverte, est revenu avec nous sur ses souvenirs à Penninghen et son studio qu’il a monté à la sortie de ses études.

Pourquoi avais-tu choisi d’intégrer Penninghen ?

J’ai eu un coup de cœur en me rendant aux portes ouvertes. C’était un ami de mes parents, architecte, qui m’avait parlé de Penninghen. Comme je ne connaissais pas l’école, les portes ouvertes étaient le meilleur moyen de la découvrir. Je me souviens avoir été guidé au travers de l’expo par une étudiante en 3e année qui m’a dit qu’elle ne savait pas dessiner en arrivant à la prépa. Ça a fait tilt dans ma tête. J’avais déjà une fibre artistique, notamment parce que je fais de la musique, puis j’étais curieux de photoshop, des logiciels mais je ne savais pas dessiner non plus. Je sentais que j’avais ce besoin de créer, je voulais faire du beau, des trucs qui me plaisait esthétiquement.

 

As-tu trouvé l’année préparatoire difficile ?

Oui quand même. Les premières semaines j’étais hyper assidu. Le week-end je ne faisais pas la fête par peur de ne pas être capable de suivre le rythme. Mon assiduité et mon organisation m’ont permis de ne pas prendre de retard et même de prendre confiance en moi. C’est une prépa qui prend du temps mais on nous le dit dès le départ. On nous prévient qu’il ne faut pas avoir peur d’éventuelles nuits blanches ou des nuits courtes, que ça fait partie de la réalité du métier de créateur.

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Tu as obtenu ton diplôme il y a moins d’un an. T’es-tu senti armé professionnellement après l’école ?

Complètement. Notamment parce qu’en quatrième année, on doit faire deux stages, ce qui nous confronte à la réalité du métier et du marché. Après mes stages, j’ai rencontré un professionnel du design d’objet médical, notamment des lunettes. Ça m’a ouvert une porte sur le design produit, qu’on n’étudie pas à Penninghen. J’ai pu appliquer des méthodes de pensées sur le design que j’avais acquises et développées à l’école. C’est la force de Penninghen, on vous apprend à faire des choses qui ont un sens. Je n’étais pas diplômé que j’arrivais déjà à intégrer des modes de pensées et à les mettre en pratique.

 

Comment présenterais-tu la pédagogie de Penninghen ?

C’est une pédagogie par la réalité. Il y a du stress, de l’exigence, des dead lines… On est obligé d’apprendre à faire vite, à être dans un acte créatif permanent. Je crois que sans pression, sans rigueur, ça ne marcherait pas. Comme dans toute démarche créative, étudier à Penninghen, c’est une quête de soi, on découvre ce qu’on est capable de produire, jusqu’où on peut et on veut aller. Les enseignants nous poussent dans cette démarche pour nous préparer au métier et à sa réalité. Leur notation est dure mais elle nous confronte aux réalités de notation par les jurys lors de la présentation de notre projet de diplôme.

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Le projet de diplôme est présenté comme étant le dernier projet académique et premier vrai projet professionnel. Que retiens-tu de cette étape marquante de ta scolarité ?

C’était énormément de travail mais comme c’était un projet personnel, qui parlait un peu de moi, de ce que j’aimais, ce n’était pas si dur. C’est un bon souvenir. C’est le moment où j’ai le plus grandi grâce à l’autonomie totale qu’on a pour conduire notre projet. J’ai un profil polyvalent, multidisciplinaire, curieux, j’ai besoin de faire les choses sous plusieurs angles. Le projet de diplôme c’était l’occasion de faire tout ce dont j’avais envie parce que j’étais libre. J’ai pu faire de l’urbanisme, du paysagisme, du design produit, de l’architecture et de l’architecture intérieure. J’avais choisi Anthony Fitoussi comme directeur de diplômes. Je l’avais eu comme enseignant à plusieurs reprises pendant ma scolarité à Penninghen. C’est quelqu’un qui a une approche très artistique, très créative de l’architecture intérieure. Il dessine beaucoup et je procède aussi beaucoup avec cette vision du sketching. Il avait des connaissances très fines et précises sur mon projet de diplôme. Ça m'a permis de développer un projet total, multi-échelles, à la fois social, économique, environnemental et d’y trouver une forme de liberté créative. J’ai développé un pavillon des nouvelles technologies, de la dépollution et du recyclage, qui nécessitait de développer une économie locale autour du plastique et sa collecte, basé sur le concept en pleine croissance du plastic banking. C’était aussi l’occasion de montrer que le recyclage n’est pas seulement une affaire de bonne conscience mais bien un outil de création et de développement de projets architecturaux. Il nourrissait mes réflexions en me donnant les références qui me permettaient de creuser mon sujet. Il avait une sensibilité technique et humaine.

 

Quels souvenirs gardes-tu de cette journée de soutenance et de présentation aux jurys ?

Je me souviens surtout de mon dernier jury qui m’a mis en difficulté pour vérifier ma réflexion mais tout s’est très bien passé. Il y a des gens qui aiment ce qu’on fait, d'autres non, des gens que l’on va toucher et d’autres non. Ça dépend de la sensibilité de chacun et il faut adapter la présentation de son projet en fonction de son interlocuteur. Il faut parfois le prendre comme un challenge. Les cours que nous avons avec Thomas Pieds en 5e année nous préparent à cet exercice de soutenance et il nous apprend à développer une forme d’intelligence émotionnelle, à être patient avec les gens, à faire attention à leur sensibilité. Il y avait un sentiment de délivrance à la fin de cette journée et une certaine tristesse à l’idée de ne plus revenir chaque semaine avec les copains. Il y a un truc dans cette vie d’atelier, dans cette pression commune, qui soude, qui fait que ce n’est pas dur de galérer, parce qu’on est ensemble. On se voit dans tous nos états, ça crée des liens, c’est une forme de famille.

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Y a-t-il d’autres cours qui vous préparent à la réalité métier durant le cursus ?

Le cours de brand curation en 5e année est sans doute le cours le plus proche de la vie professionnelle. On est confronté à des notions de budget, de marketing… On travaille en grand groupe et cette approche nous apprend à gérer l’humain dans un projet professionnel. Dans chaque équipe il y a des étudiants qui ont des approches, des sensibilités, des objectifs professionnels différents du fait que nous sommes en équipes mixtes composées d’étudiants en architecture intérieure, de communication et de direction artistique. Tout le monde n'a pas le même niveau d'implication mais chacun doit trouver sa place. On est à un stade de nos études où les projets on sait les faire. Le but est donc de réussir à embarquer et motiver son équipe. C’était un apprentissage humain.

 

Durant ta scolarité, tu as participé au workshop Atelier Meriguet Carrère proposé à l’école. Qu’en retiens-tu ?

C’était top. Lorsqu’on a soutenu notre projet devant le jury, c’était la première fois qu’on présentait un projet réalisable, dans un contexte réel et devant des professionnels donc c'était un peu stressant Les workshops sont inter cursus donc ça m’a permis de rencontrer des étudiants en direction artistique avec qui j’ai fait d’autres projets par la suite d’ailleurs.

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Que fais-tu aujourd’hui, moins d’un an après l’obtention de ton diplôme ?

J’ai monté mon studio que je qualifie de multidisciplinaire. J’y développe une vision de touche à tout que j’ai commencé à nourrir pendant mon diplôme. J’offre plein de services différents, connexes à l’architecture intérieure comme le prototypage d’objets, la visualisation 3D de projets, la décoration et de l’architecture intérieure bien entendu. Je fais pas mal de design produit, de design mobilier et de visualisation 3D, c’est ce qui me passionne. J’ai découvert cette passion durant mes stages et j’ai pu avoir la liberté de créer pour des marques comme D’Orsay. J’essaye de rendre mes services accessibles pour libérer la création. J’ai envie qu’elle soit popularisée. C'est déjà parfois compliqué de générer une idée donc j’aime l’idée de faciliter sa réalisation. Les métiers de demain n'existent pas encore, il faut aller briser les codes, se faire plaisir ça fait partie des métiers de passion et de création. Quand on s’amuse on fait des trucs vraiment sympa et qui plaisent et ça donne au gens envie de jouer avec nous. Parallèlement, je développe beaucoup d’impression 3D. J’ai acheté ma première imprimante avec laquelle on peut modéliser et produire de vrais projets quand j’étais en 3e année à Penninghen. Je développe une activité hyper compétitive. En ce moment par exemple, je travaille avec un vendeur de ski qui a des meubles hyper anciens auxquels il lui manque des pièces qui ne sont plus fabriquées que je peux lui refaire grâce à l’impression 3D. Je mise beaucoup sur cette technique pour nourrir mon activité de designer.

 

Qui sont tes clients ? Comment les trouves-tu ?

Je me suis lancé très activement en janvier 2023 avec notamment de l’assistance sur set design pour Dior sur des petits événements (showroom, préparation d’un dîner…). C’était une recommandation d'un proche et il cherchait un profil touche à tout comme moi. Ce sont généralement des particuliers qui font appel à moi. La formation qu’on suit à Penninghen fait qu’il est aussi facile de se positionner comme “concepteur” et donc permettre à des idées de voir le jour, ou accompagner les gens dans l’externalisation et la mise en forme de ce dont ils ont envie. J’aime et me retrouve beaucoup au travers de cette position de facilitateur de la création et je pense que beaucoup des particuliers qui font appel à moi sont à la recherche de ce genre de services. J’obtiens beaucoup de mes clients grâce au bouche à oreilles ou au travers d'expériences que j’ai pu avoir au sein de Penninghen mais je vais rentrer dans une phase de prospection dans différents secteurs pour étudier un peu les possibilités d’application de mes services. Quand on est diplômé en architecture intérieure à Penninghen, on peut travailler avec plein de corps de métiers. C’est ce que je vis en ce moment, en prenant place avec mon studio au sein d’une équipe déjà organisée. Les corps de métiers ne sont pas seulement liés au bâtiment, et c’est très enrichissant.

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